En août 2022, deux équipes de recherche ont annoncé avoir réussi à cultiver des embryons de souris jusqu’à 8,5 jours, soit plus d’un tiers de la gestation complète de ces animaux. Cette prouesse scientifique a des implications importantes pour la compréhension de la biologie du développement et de la santé humaine, mais soulève également des questions éthiques complexes.
Les équipes de Jacob Hanna, chercheur à l’Institut Weizmann en Israël, et de Magdalena Zernicka-Goetz, de l’Université de Cambridge au Royaume-Uni, ont utilisé des techniques d’incubation similaires pour cultiver les embryons. Leurs travaux ont été publiés dans les revues Nature et Nature Cell Biology, respectivement.
Les embryons de souris cultivés en laboratoire ont été obtenus par fécondation in vitro, un processus qui consiste à fertiliser un ovule avec un spermatozoïde en dehors du corps de la mère. Les embryons ont ensuite été placés dans des conditions de culture spéciales, incluant un milieu nutritif et des facteurs de croissance, pour permettre leur développement.
Les chercheurs ont utilisé une technique appelée « culture d’embryon entier prolongée » pour maintenir les embryons en vie plus longtemps que jamais auparavant. Cette technique implique l’utilisation d’un dispositif de culture spécial qui permet de fournir des nutriments et de l’oxygène aux embryons en développement, tout en les maintenant dans des conditions similaires à celles du corps de la mère.
Les embryons ont été cultivés jusqu’à un stade avancé de développement, avec la formation de structures complexes telles que le cerveau, les yeux, les membres et les organes internes. Cette étape est considérée comme un jalon important dans la compréhension du développement embryonnaire.
Les travaux des équipes de recherche soulèvent également des questions éthiques importantes, car la culture prolongée d’embryons pourrait potentiellement conduire à la création d’organismes viables en dehors du corps de la mère. Cela pose des questions sur la définition de la vie et sur les limites éthiques de la recherche en matière de reproduction.
En réponse à ces préoccupations, les chercheurs ont souligné que leurs travaux ont été menés sur des embryons de souris, qui sont différents des embryons humains à de nombreux égards. Cependant, les techniques utilisées pour cultiver les embryons de souris pourraient éventuellement être adaptées pour être utilisées avec des embryons humains.
Les chercheurs ont également souligné l’importance de poursuivre la recherche sur le développement embryonnaire pour mieux comprendre les maladies congénitales et améliorer les techniques de reproduction assistée. La culture prolongée d’embryons pourrait offrir de nouvelles opportunités pour étudier les premiers stades de la vie et pour développer des traitements pour les maladies qui affectent le développement embryonnaire.
En résumé, les recherches menées par les équipes de Jacob Hanna et Magdalena Zernicka-Goetz ont ouvert la voie à de nouvelles perspectives sur la compréhension du développement embryonnaire. Bien que ces avancées soient fascinantes et prometteuses, il est important de garder à l’esprit les implications éthiques complexes qui accompagnent ces découvertes.
La possibilité de cultiver des embryons de souris jusqu’à un stade avancé soulève des questions sur la définition de la vie et les limites de la recherche en matière de reproduction. Cependant, les résultats de ces travaux pourraient également offrir de nouvelles opportunités pour mieux comprendre les maladies congénitales et développer des traitements pour les affections qui affectent le développement embryonnaire.
En somme, ces découvertes sont passionnantes et offrent un grand potentiel pour l’avancement de la recherche en biologie du développement, mais il est essentiel de continuer à réfléchir aux implications éthiques et de procéder avec prudence dans la poursuite de ces recherches.
cellula 
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